Dans les vieux ateliers de tisserie de la maison Prelle, les ouvrières ont découvert que un « yard » représentait 91,4 centimètres, nouvelle clientèle américaine oblige. Tandis qu’à Lyon, les ouvrières font vivre les vieux métiers à bras même si une partie des ateliers a été mécanisée (« les machines modernes ne savent pas tout faire »), Guillaume Verzier, le PDG, joue au « marchand de tapis » de Lyon à New-York, des gigantesques demeures-musées aux trottoirs de la ville. De ces incessants aller-retours, l’homme d’affaires apparaît sous l’artisan casanier, la pipe toujours à la bouche, résigné à cette nouvelle vie. Mais l’entreprise n’existe pas sans l’équipe de tisseuses, recluses dans leur atelier-grenier. Le documentaire jongle entre les palaces américains et le travail minutieux du tissage.